L’e-commerce du futur?
Le prix n’est pas plus une motivation d’achat sur le web qu’en magasin.
Pour Compario, l’un des leaders du Searchandising (Search + Merchandising), l’expérience moyenne des internautes sur les sites e-commerce n’est pas très bonne et la marge de progression est forte. C’est confirmé par les américains de Forrester, selon lesquels, à peine la moitié des acheteurs du net sont satisfaits. Les problèmes: accueil, difficulté à trouver un produit, pas de comparateur, trop peu d’info ou au contraire beaucoup trop… Côté vendeurs, ce n’est pas non plus un enthousiasme délirant. Même si le e-commerce progresse fortement (près de 30% en France en 2009), les résultats des “pure-players'” ne sont dans l’ensemble pas exceptionnels voire négatifs.
Saturation:
En effet, le marché est quasi saturé. Aux USA, tous les internautes ont déjà acheté, sont matures, ont pris l’habitude de comparer… Ce qui oblige les différents acteurs à investir en qualité, en conversion, en fidélisation. Chez nous, on en est “seulement” à 80% d’acheteurs, les parts de marché ne sont donc pas totalement figées, mais on va très vite y arriver.
Emerger:
La concurrence s’accroît, les cycles de vente deviennent donc plus longs. Le coût d’acquisition explose. Les web-marchands doivent donc investir massivement en fidélisation. Le “couplage” avec les réseaux sociaux est en train de devenir indispensable pour fédérer sa communauté d’acheteurs. Pour les sites de masse, la conversation prend le pas sur l’emailing. La clé est désormais est d’envoyer les bons messages au bon moment et sur les bons supports. Il faut attirer l’audience hors du site marchand.
Technique:
Techniquement parlant, l’obsolescence est de plus en plus rapide. Les sites doivent désormais présenter de nouvelles fonctionnalités visibles au minimum tous les 4 mois. Le look doit évoluer tous les 12 à 18 mois et une refonte complète doit être envisagée tous les 3/4 ans, tout en se centrant de plus en plus sur le consommateur. Si le projet d’évolution est géré en interne, l’avantage est de mieux connaître l’entreprise et son fonctionnement. Si le projet est géré en externe, le prestataire a l’avantage d’être neutre et d’avoir une vision plus large. Avant de lancer une nouvelle version ou de nouvelles options, testez sur des parties du site ou à l’international pour éviter de tout perturber.
Faire son site en “.com” ou en “.local”. Les autres extensions n’ont a priori pas d’intérêt pour ces sites.
Créez des sites satellites pour limiter le parasitage.
Investissez plus en performance et en conversion et moins en Adwords.
Comportement du cyber consommateur:
Les achats sont de plus en plus préparés en ligne et souvent hors enseigne (blogs, forums…).
2/3 des web-acheteurs changent de fournisseur suite à une mauvaise expérience.
Il y a de plus en plus de blogs, qui prennent de plus en plus d’importance.
Les avis des internautes prennent plus d’importance que ceux des experts.
Selon emarketer, 40% des internautes concluent en magasin et 20% des clients magasin concluent en ligne.
Mobile commerce:
A priori, les sites e-commerce mobiles auront des fonctionnalités différentes. Les produits ne seront pas les mêmes. Les services de comparaison et de localisation prendront plus d’importance. Il faut viser la complémentarité avec le site principal. Le site mobile sera moins transactionnel. Aujourd’hui, on remarque moins d’appétit des grands distributeurs pour les sites mobiles. De toute façon ils vont être techniquement limités par les réseaux dont les bandes passantes approchent de la saturation avec les smartphones.
Pourquoi beaucoup de sites ne gagnent pas d’argent:
L’ecommerce est avant tout technique et il est très complexe. Il y a besoin d’une vraie expertise technique.
Le segment est, malgré tout, relativement nouveau et il y a donc beaucoup d’erreurs par manque d’expérience.
Mais surtout, les frontières du marché ne sont pas encore définies puisque tous les internautes n’ont pas encore acheté. Du coup, on est encore en recherche de part de marché avant la rentabilité.
Le niveau des cyber-acheteurs monte et le taux de conversion baisse, tandis que le coût d’acquisition explose.
Le nombre de sites (+ 1 par heure) monte plus vite que le CA.
45% des sites font moins de 1000€ de CA/mois.
Les fonctionnalités clés:
Gestion du catalogue
Upselling
Cross Selling
Personnalisation
User Generated Content
Agent conversationnel
Recherche multi-critères
Moteur de comparaison
Recherche sémantique