Le Baromètre Market-IAE 2010 portait sur les Réseaux Sociaux
Aujourd'hui, sur les 213 anciens du master marketing de l'école, 54% des entreprises disent les utiliser dans un contexte professionnel et qu'ils en exploitent 3.5 en moyenne.
Le palmarès est le suivant: Linkedin, Facebook et Viadeo, suivis de YouTube, Dailymotion et Twitter. Twitter est le dernier venu mais il a déjà réussi à conquérir ¼ des professionnels en moins de 3 ans.
Le prochain challenge sera d'intégrer ces nouveaux médias dans les nombreux canaux déjà existants. Dans un peu moins de la moitié des cas, c'est le responsable de la communication qui est chargé des Réseaux Sociaux. Dans 1/3 des cas, c'est le webmaster. Dans ¼ des cas, c'est un community Manager. Surprenant, compte tenu de l'importance stratégique su sujet, dans 1/5 des cas, c'est un stagiaire qui s'en occupe. Enfin, le chef de produit est responsable dans 17% des cas et dans 14% des cas seulement c'est une agence qui a la main.
3 stratégies cohabitent pour essentiellement, toucher des clients (83%) et des prospects (76%):
– "push". Activité principale. Communication sur la marque, information corporate, acquisition de trafic et vente. C'est du "one-to-many" dans la tendance du marketing des années 80.
– "watch". Ecoute, surveillance, recueil d'infos. Cela permet aux marques d'être en prise directe avec les consommateurs et de mieux les connaître.
– "animate". C'est la phase avancée de la démarche, c'est-à-dire la gestion de la communication directe avec les communautés; que ce soit au travers de blogs, de forums, d'emailing… En animant, on passe du "one-to-many" au 'many-to-many".
Cependant, malgré l'énorme potentiel des ces réseaux, 46% des interrogés sont réservés sur ces nouveaux outils. D'ailleurs 59% prévoient de rester attentistes et de continuer à observer. Attitude que je trouve risquée, dans la mesure où la concurrence s'accroissant fortement, il va être de plus en plus difficile, plus long et plus cher d'émerger.
Ce qui fait peur, ce sont les risques de débordement et la distraction des employés. Par rapport aux risques de débordement, il existe des outils de modération et d'alerte automatique. En préparant son arrivée sur les réseaux sociaux, on sait sur quels sujets on peut être attaqué et préparer les plans de réponse en amont. Quant aux risques avec les salariés, il faut les former avant et diffuser une charte d'utilisation claire. Cela ne réduit pas à néant les risques, mais cela les minimise.
Les dirigeants marketing apprécient les bénéfices en termes d'image et de notoriété. Mais ils reconnaissent manquer de maîtrise et d'outils de mesure réellement pertinents.
Les DRH, eux, sont 51% à les utiliser pour communiquer à leurs futurs candidats.