Sur les réseaux sociaux professionnels, plusieurs groupes rassemblent des anciens élèves d’écoles de commerce, d’écoles d’ingénieurs… Généralement, ces groupes sont fermés, c’est à dire que ne peuvent en faire partie que des anciens élèves, diplômés de l’établissement. L’adhésion au groupe (bien évidemment gratuite) se fait en 2 temps. L’administrateur doit en effet valider que le demandeur est bien diplômé de l’établissement.
Ces groupes sont assez prisés, notamment pour des questions de visibilité. En effet, une fois “membre” du groupe, le logo de l’école apparait sur le profil. Quand l’école est prestigieuse c’est bon pour l’ego. Et, plus généralement, cela rassure un recruteur potentiel qui pourra ainsi s’assurer de la véracité des infos du profil.
Il y a quelques jours, une discussion entre membres (donc entre anciens) sur l’une des plateformes a dérivé: insultes, propos diffamatoires… en partant pourtant d’une discussion assez banale.
Gestion de la crise:
C’est la première fois que l’Association des Anciens, peu active elle-même directement sur les plateformes sociales, était confrontée à ce type de problème.
Nous nous sommes posé la question de la réaction opportune à apporter sachant que nous ne voulions pas prendre de position de censeur.
J’ai recommandé à l’Association de ne pas ignorer le problème ni de limiter à supprimer ces propos.
Ma recommandation a été la suivante:
Prise de parole officielle du Président de l’Association qui condamne ces propos, indique qu’ils ont été supprimés, en explique la raison et rappelle les règles (au moins implicites) de fonctionnement du groupe.
Suppression des propos par l’administrateur du groupe.
Préparation et publication d’une charte de bonne conduite.
Bilan:
Cet exemple montre que tout le monde peut être confronté à une “crise” ou à une dérive sur les Réseaux Sociaux, même une association d’anciens élèves dont l’objet est de conserver un lien et une certaine forme de solidarité entre anciens.
Dans ce cas, inutile d’adopter la politique de l’autruche. Inutile de réagir à chaud.
La suppression pure et simple des propos litigieux n’est pas bonne non plus. Même s’ils sont déplacés, il y a un risque d’apparaitre comme censeur.
La prise de position doit être officielle. Elle a plus de poids si elle vient du DG ou du Président que si elle vient de l’administrateur ou du Community Manager.
Les règles ou chartes de bonne conduite se développent, y compris sur Facebook et elles ont, de fait, des vertus apaisantes.