Le cabinet Hays vient de publier une étude: "Tendances
Générales du Recrutement et des Rémunérations 2013". La majeure partie du document
est consacrée à une analyse détaillée des rémunérations des différentes
fonctions de l'entreprise par secteur. Mais la première partie du document est
une vue d'ensemble du marché du recrutement en France.
L'étude est générale et ne concerne pas que les cadres. Elle
confirme que les réseaux sociaux sont passés d'un usage encore marginal il y a
quelques mois à un usage aujourd'hui devenu incontournable. Le principal
intérêt des réseaux sociaux, et c'est notamment ce qui est mis en avant par
LinkedIn, c'est de permettre aux recruteurs d'accéder aux candidats passifs. Les
candidats passifs sont en poste et potentiellement ouverts à des propositions.
Côté candidats, ils sont maintenant 49% à avoir recours aux
réseaux sociaux dans leurs recherches. Ils utilisent en priorité Facebook. Ce
n'est pas étonnant dans cette étude, car elle concerne tous les salariés. En
revanche, ce qui est surprenant c'est que LinkedIn serait utilisé par 30% des
candidats contre 20% pour Viadeo alors que Viadeo communique sur 7 millions de
profils en France et LinkedIn sur 4.5 millions.
L'usage intensif des réseaux sociaux en recrutement reste
très récent, pourtant 17.5% des candidats déclarent déjà avoir trouvé un emploi
grâce à eux. Ce taux devrait encore augmenter puisque 91.5% des candidats
déclarent qu'ils vont les utiliser. Ils sont utilisés principalement pour 2
raisons: utiliser son réseau ou pour répondre à une offre. D'ailleurs, si 17.5%
des candidats trouvent, 70% ont été contactés par un réseau social. Il faut
signaler l'impact des groupes de discussion puisque 42% des candidats sont
contactés par leur intermédiaire.
Côté entreprises, les réseaux sociaux ne sont pas les
premiers vecteurs de nouveaux collaborateurs mais plus de 70% d'entre eux vont
continuer à les utiliser voire à le faire davantage. Différence avec les
candidats, Facebook est l'outil le moins utilisé, après Viadeo et LinkedIn,
tous deux à égalité. L'étude relève la faible part des sites d'offres d'emplois
et l'absence des sites Carrières.