Je pense que la clé ou une des clés pour avoir du succès online, pour atteindre vos objectifs, pour dépasser vos concurrents (ou pour vous différencier) est de devenir autoritaire sur votre marché. Je vais expliquer dans les lignes qui suivent ce qu’est l’autorité online, comment l’obtenir et quelle valeur elle apporte.
Offline / Online : rien à voir
Ce n’est pas encore de l’acquis (même pour des prestas du web), mais la vie online et offline ce sont 2 mondes différents. Même dans la même industrie, ce ne sont pas les mêmes acteurs, ce ne sont pas les mêmes usages, ce ne sont pas les mêmes règles, ce ne sont pas les mêmes clés. Et ce ne sont pas les mêmes caractéristiques qui définissent l’autorité.
Par exemple, en ligne, le comparateur Meilleur Taux est plus autoritaire que HSBC ou BNP.
Je ne vais pas lister ici d’autres exemples, mais ils sont très nombreux.
Quand on est chez un grand compte, il ne faut pas s’imaginer que de par sa taille, son CA, son cours de bourse… on est de fait plus autoritaire en ligne q’une start up ou un blog qui n’a que quelques mois d’existence.
L’autorité est un sujet dont j’entends assez peu parler et qui me parait pourtant essentiel dans l’activité online.
De quelle autorité on parle ?
Il ne s’agit pas d’autoritaire dans le sens de s’imposer sans supporter la contradiction, de manière dictatoriale mais dans une vision positive : être une autorité dans votre domaine, une voix influente, sérieuse et qui fait référence. Cette définition, tout le monde la connait… dans la “vraie vie”. Quand on est sur le web, l’autorité est différente.
L’évolution d’Internet et de nos usages a rendu Google incontournable, à tel point que Google a imposé sa vision au monde et qu’on est d’une certaine manière obligés de composer avec la vision Google de tout ce qu’il se passe sur Internet.
L’autorité on line est donc définie selon les critères de Google et validée par Google.
Historique (rapide) des moteurs de recherche
Google a été créé en 1998. Altavista et Yahoo ont été créés en 1995. Lycos en 1994. Excite est considéré comme l’un des premiers moteurs sérieux et date de 1993. Le tout premier, Archie a été créé en 1990.
Donc Google n’est pas le premier entrant sur ce marché et c’est pourtant celui qui s’est imposé au niveau mondial, dans quasiment tous les pays. Selon statcounter, Google a 92.71% de part de marché mondiale en décembre 2019.
Pourquoi Google s’est imposé
On a coutume de dire que sur un marché, il y a une prime au premier entrant. L’histoire des moteurs de recherche est un beau contre-exemple.
Google s’est imposé par une vision différente de ses fondateurs et notamment de Larry Page. C’est en effet lui qui a donné son nom à l’algorithme qui a fait le succès de Google : le PageRank (où Page vient bien de Larry Page et nom du mot page comme une page web).
Son idée a été de classer les pages web (donc les résultats d’une recherche faite sur Google) en fonction de sa popularité et non en fonction d’une quantité de texte ou d’une répétition de mots clés.
De nombreux articles expliquent de manière très technique le fonctionnement du PageRank. Je vais volontairement simplifier (en espérant que les puristes ne vont pas se jeter sur moi).
Le principe est de donner à chaque page un score de 0 à 10 en fonction de sa popularité et donc, indirectement de son autorité. Ce score dépend notamment des liens qu’une page reçoit d’autres pages. Par exemple, ceci est un lien de cet article vers l’article sur Larry Page dans Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/PageRank. C’est pour moi un lien sortant et pour Wikipedia un lien entrant.
Quand la page A’ du site A fait un lien vers la page B’ du site B, elle lui transmet une part de sa popularité et de son autorité. Le PageRank est une échelle logarithmique (de 0 à 10) : plus on monte plus l’écart est important. Tous les liens ne se valent donc pas. Un lien qui vient d’un blog récemment créé a moins de poids et moins d’impact qu’un lien qui vient d’un média ou d’un site institutionnel.
Au démarrage, c’est principalement le nombre de liens entrants qui était pris en compte. Mais il y a eu de nombreux dérapages avec une multiplication d’annuaires plus ou moins sérieux, de fermes de liens et d’outils automatiques. Rien de très naturel donc et Google n’aime pas ce qui n’est pas naturel. Des changements d’algorithme se sont attaqués à ces systèmes artificiels et certains sites ont eu les plus grandes difficultés à s’en remettre.
Donc Google a évolué, pénalisé ceux qui avaient abusé des liens peu naturels et renforcé l’exigence de qualité dans les campagnes de création de liens entrants.
Aujourd’hui, le PageRank n’est qu’un des nombreux critères pris en compte par Google.
Depuis 2016, Google ne communique plus le PageRank. Seuls des outils tels que par exemple Moz ou Majestic SEO permettent de s’approcher d’un score qui pourrait correspondre au PageRank.
Les professionnels s’accordent pour dire qu’il existe également un PageRank thématique dans la mesure où Google intègre les éléments sémantiques dans son calcul.
Le score PageRank d’une page est donc lié d’une part à la qualité des liens entrants qui pointent vers cette page et d’autre part à la qualité du corpus sémantique utilisé pour en rédiger le contenu.
Popularité et autorité
On peut donc faire un lien entre popularité et autorité. D’une certaine manière un lien de la page A vers la page B est un vote, une recommandation. Plus une page reçoit des liens et surtout des liens qualitatifs d’autres pages, plus elle a une valeur reconnue dans son écosystème.
Note aux geeks : peut-être que certains trouvent que je simplifie, que ce n’est pas aussi manichéen, qu’il y a plein de nuances de gris entre le blanc et le noir, qu’un certain nombre d’éléments peuvent être faussés ou artificiels… Je sais tout cela. Mais mon objectif est de faire la vulgarisation, pas une thèse doctorale sur le sujet.
Comme indiqué précédemment, de nombreux sites de référenceurs indiquent des scores de popularité, d’autorité, de réputation des domaines et des pages. Ces différents chiffres prennent en compte (en général) d’une part le nombre de backlinks et d’autre part la force de ces liens en fonction de la page émettrice.
Autorité du domaine
En général les sites qui proposent cette information donnent un chiffre de 0 à 100, toujours sur une échelle logarithmique.
L’objectif de ce score est de donner une idée de l’autorité relative du site. Relative dans la mesure où c’est un sore établi en comparaison des autres sites. Cela veut dire que vous ne devez pas évaluer votre score dans l’absolu mais par rapport à celui de vos concurrents. Dans certains domaines à 20/100 on est dans les bons alors que dans d’autres, on est largués très loin des meilleurs du marché.
Autorité de la page
La plupart des outils SEO donnent aussi un score pour les URLs.
Pour les pages, les liens externes et les liens internes sont pris en compte. Le maillage interne (les liens entre les pages d’un site) a aussi un impact.
Là encore, c’est un point essentiel dans la mesure où il existe une corrélation entre haut score pour une URL et position dans les résultats de Google.
Ce n’est pas un signe de qualité
Un score d’autorité faible ne signifie pas que le site n’est pas sérieux. C’est peut-être un nouveau site, un site où le contenu n’a pas été travaillé ou un site qui n’a pas pris en compte l’importance du sujet.
Pourquoi c’est important
L’autorité se veut être un indicateur de la potentialité de récupérer du trafic de Google. Il semble qu’il y ait une corrélation entre l’autorité du domaine et le trafic dit organique (c’est-à-dire hors pub).
Selon des tests, plus l’autorité d’un domaine est élevée, plus le site est référencé sur beaucoup de mots clés.
Travailler l’autorité des pages de son site (qualité sémantique et qualité des liens entrants) est donc un moyen :
- de mieux vous positionner dans les pages de résultats de Google,
- d’être plus visible de prospects qui ne vous connaissent pas,
- d’être plus visible que vos concurrents.
Il y a un point essentiel à ne pas oublier : dans une certaine mesure, surtout pour les plus petites structures, si Google ne sait pas que vous existez, vous n’existez pas online. Cela ne vous empêche pas de faire du business. Tout n’est pas digital, mais online, ce sera très difficile.
Être visible et donc espérer générer du trafic ((idéalement de gens qui ne vous connaissent pas encore) c’est un travail extrêmement difficile puisque quand un internaute (particulier ou pro) fait une recherche, il n’a que 10 résultats dits naturels et 5/7 pubs qui lui sont proposés. Il n’a pas tellement le choix. Il s’adapte. En général, plutôt que de faire défiler les pages de résultats de Google, il va avoir tendance à faire dès le départ une recherche la plus précise possible (avec 4/5/6 mots ou plus) pour trouver tout de suite les résultats a priori les plus pertinents.
Donc, plus vous avez travaillé votre contenu éditorial (thématiques, “tone of voice”, champ sémantique) et vos liens entrants (qualitatifs plutôt que quantitatifs), plus vous serez à même de trouver des clients, de développer votre business, de distancer vos concurrents.
Que faire si tous vos concurrents ont une autorité supérieure à la vôtre ?
Tout n’est pas perdu.
L’avantage de cette approche et que vous savez où investir. Vous savez quelles actions mener pour votre SEO selon que les sites présents en 1° page ont une autorité faible, moyenne ou forte.
Si les 10 résultats de la première page sont plus autoritaires que vous, vous devez surtout essayer de récupérer des liens plus qualitatifs. Ce n’est pas une question de quantité.
Recherchez en priorité des sites et des pages ayant une autorité plus élevée que la vôtre.
Aucune position établie
Aucune position n’est établie. Vous prenez les choses en main. Vous travaillez sur les différents leviers pour améliorer l’autorité de vos pages principales. Vous avez des premiers résultats. Malheureusement c’est difficile de vous arrêter. Le risque de ne plus rien faire, ce n’est pas de stagner mais de reculer.
Pourquoi ? Vos concurrents peuvent réagir, surtout s’ils voient que vous investissez et Google peut faire évoluer son algorithme. Google a toujours dit être en version Beta permanente.
L’autorité ce n’est pas qu’un levier à activer
De nombreux prestataires se sont positionnés sur ces sujets. Beaucoup sont devenus experts de l’un ou l’autre sujet. Certains sont experts en création de liens, d’autres sont experts en rédaction de contenus. D’autres font les 2.
Ce qu’il faut comprendre c’est que ce sont 2 expertises différentes. Un bon créateur de liens n’est pas nécessairement un bon rédacteur, et inversement. Le risque de miser sur 1 seul levier est d’arriver à une situation bancale. C’est risquer d’être moins efficace. C’est risquer de beaucoup (tout ?) perdre si une évolution de l’algorithme de Google impacte principalement ce point.
Et maintenant ?
- Vous pouvez reprendre votre activité.
- Vous pouvez aller lire d’autres articles.
- Vous pouvez demander à votre équipe ou votre prestataire actuel où vous en êtes.
- Vous pouvez me contacter pour me demander si vous êtes autoritaire ? plus ou moins que votre concurrent ? Comment améliorer les choses (messagerie LinkedIn, mail : bladier@business-on-line.fr, téléphone : 0642673043, Télégram, WhatsApp, Skype : Cyrblad).