J’en ai parlé dans un article précédent : la principale clé de la visibilité d’un profil sur LinkedIn c’est le contenu. La deuxième, c’est la taille du réseau (LinkedIn a toujours privilégié la quantité et non la qualité) : voir l’article Les clés de la visibilité sur LinkedIn. Une fois ce travail fait, la mise en forme compte énormément et il y a un moyen pour être encore plus efficace.
Comme on me le dit lors de chaque atelier ou formation : c’est bien de savoir qu’il faut du contenu, mais c’est encore mieux de savoir où mettre ses mots clés les plus importants. Parce qu’en effet, ce qui compte sur LinkedIn, ce n’est pas tant la répétition de mots que leur emplacement.
Jason a mis 527 fois “product” dans son profil. Il a mis “manager” et “management” des dizaines de fois. Mais il n’a pas mis ces mots clés aux bons emplacements. Résultat : pour moi en tout cas, il est invisible sur “product manager” ou “product management” alors qu’il est un contact de 2° niveau (dans les classement de résultats, LinkedIn indique clairement que les profils de niveau 2 sont plus visibles).
Chaque trait horizontal jaune dans la colonne de droite correspond à une occurrence de “product” dans son profil. Parfait exemple pour moi que la répétition voire le bourrage de mots clés est inefficace sur LinkedIn.
Le premier emplacement clé du profil pour placer ses mots clés (les mots clés sur LinkedIn ce sont les compétences sur lesquelles on veut apparaître dans les pages de résultats quand elles sont recherchées), c’est le résumé. Je suis très surpris du nombre de profils qui n’ont pas de résumé ou qui en ont un de quelques lignes. C’est comme de partir courir un 100m avec un boulet attaché au pied.
Le résumé porte d’ailleurs assez mal son nom et est souvent mal compris. Ce n’est pas un résumé de la carrière (il y a la rubrique expérience pour cela) mais un pitch. Un résumé de qui on est, de notre savoir faire, de notre expertise.
L’autre zone clé pour ses compétences principales, ce sont les titres de postes. LinkedIn donne plus de poids à un terme placé dans un titre de poste par rapport au même terme placé dans le corps du texte. Il est essentiel que les mots clés principaux soient placés dans les titres de postes. On n’est pas Directeur Marketing. On est Directeur Marketing BtoB ou Directeur Marketing PGC (Produits de Grande Consommation) ou Directeur Marketing Industriel EMEA. On n’est pas chef de projet. On est chef de projet RH ou chef de projet SAP ou chef de projet IT…
Mais l’importance des mots clés ne s’arrête pas là.
Aujourd’hui plus de 50% du trafic LinkedIn se fait depuis l’application mobile. Quand on consulte un profil depuis un PC, on voit toute l’expérience : les titres de postes et le contenu des postes. Sur l’application mobile, ce n’est pas le cas. On ne voit que les titres de postes. Pour voir le détail des postes, il faut cliquer et peu de gens le font. On doit donc pouvoir comprendre qui vous êtes à la simple lecture des titres de vos postes et sans en lire le contenu.
Par exemple, sur ce profil, à part que c’est celui de quelqu’un qui est CEO d’une structure, PDG d’une autre et Gérant d’une troisième, on ne sait pas du tout à qui on affaire. Est ce un CEO de sa société ? d’un groupe ? d’une PME ?dans les services ? dans un start up ? dans l’industrie ? Sa spécialité de CEO c’est la finance ? le business development ? On ne sait pas.
A comparer avec cet autre profil :
Pour moi, c’est radicalement différent. Même si j’ai masqué les logos des entreprises, on sait immédiatement à quel type de profil on a affaire.
Pour reprendre une pub de ma jeunesse : les titres de postes c’est le “double effet Kiss Cool” de LinkedIn : une meilleure indexation dans LinkedIn et une facilité de lecture et de compréhension pour le visiteur.
Pensez-y : LinkedIn indique qu’un visiteur passe moins de 10 secondes sur votre profil et une étude indique qu’en 6.2 secondes, un recruteur décide s’il reste ou s’il va ailleurs (Profil LinkedIn : 6 secondes pour convaincre).