Google Search Console est un outil de Google, accessible à tous ceux qui ont un site Internet et qui permet notamment d’identifier les requêtes de recherche des internautes dans Google qui ont généré du trafic (ou pas) vers le site Internet qu’on veut analyser. C’est en quelque sorte un état des lieux de la situation actuelle.
GSC donne des informations sur les impressions, les clics, les positions du site dans les pages de résultats sur les différents mots clés qui apportent du trafic.
De nombreux sites vont vous donner des tutos pour l’installer et le paramétrer. Je ne le ferai pas. D’une part parce qu’ils ont déjà très nombreux à le faire et d’autre parce que ce n’est pas mon métier. Je suis marketer / stratège, pas Directeur Technique ni encore moins webmaster ni développeur.
L’idéal est de lier GSC (Google Search Console) et GA (Google Analytics) pour avoir des données plus complètes, plus précises et optimiser le mieux possible.
L’outil GSC propose de nombreuses fonctionnalités sur un site, ses performances, ses backlinks et surtout ses mots clés. GSC va en effet donner tous les mots clés (recherches des internautes) sur lesquels le site est positionné dans les 10 premières pages soit les 100 premiers résultats dont notamment ceux qui ont généré des clics.
ATTENTION : 1° limite de Google Search Console
Les informations données par GSC ne sont qu’un extrait de la réalité. D’une part elles ne prennent en compte que l’activité des internautes qui ne sont pas connectés à leur compte Google. D’autre part, elles ne donnent des infos que sur les mots clés sur lesquels un site est positionné, mais aucune donnée sur la véritable mine d’or de la croissance digitale : tous les mots clés utilisés par les internautes mais sur lesquels le site ne ressort pas.
Le problème avec GSC
Je l’ai lu dans les commentaires de certains de mes posts sur LinkedIn, nombreux sont ceux qui pensent que GSC donne toutes les infos et ils vont donc décliner leur marketing digital ou, pire encore, celui de leurs clients, à partir des seules données de GSC, dans le meilleur des cas associées à celles de GA (Google Analytics).
En effet, la méconnaissance de l’outil et de ce qu’il apporte vient souvent de prétendus experts / consultants / formateurs en marketing digital.
Le principal problème de GSC et sa principale limite, c’est tout ce qu’il ne dit pas.
Certes on peut rapidement identifier les mots clés pour lesquels le site est dans les premières pages et qui sont, a priori, les plus faciles à faire remonter en 1° page. Ça c’est la théorie, en pratique, ce n’est pas aussi simple.
On peut aussi identifier les mots clés sur lesquels le site ressort mais ne génère aucun clic. Par exemple, si le site sort en 3° ou en 8° page sur un mot clé, cela ne lui apportera aucun trafic.
Données communiquées par GSC
Dans cette partie « mots clés », on a, en première lecture :
- Les mots clés.
- Le nombre d’impressions.
- Le nombre de clics.
En 2° lecture, quand on rentre dans le détail d’un mot clé, on a en plus :
- Le CTR (Click Through Rate / Taux de clics).
- La position moyenne du site sur le mot clé.
ATTENTION : 2° limite de Google Search Console
Google ne donne aucune info sur la concurrence. C’est pour cela que j’écris plus haut que les mots clés dans les premières pages ne sont pas nécessairement les plus faciles à faire remonter.
Il peut être plus facile de positionner en 1° page un site en 80° position sur un mot clé, mais avec une concurrence faible que sur un mot clé en 2° page mais avec une concurrence ultra forte. Ce n’est pas parce que le site est déjà en 2° ou en 3° page que ce sera plus simple de le faire remonter en 1° page.
Qu’est ce que la concurrence en SEO ?
Je ne considère pas, contrairement à ce que je peux souvent lire que la concurrence est liée au nombre de résultats que Google propose.
A vrai dire, je pense même qu’on s’en fiche complètement.
Ou alors c’est un argument utilisé par des référenceurs peu scrupuleux (et il y en a) pour justifier des honoraires disproportionnés :
- Rendez-vous compte, M. le client, il y a 986 millions de résultats proposés par Google. Cela va être très long et très difficile (donc très cher) de référencer votre site sur ce mot clé.
Non, je pense que la concurrence est plus liée à ce que les outils de SEO appellent la KD, pour « Keyword Difficulty », soit l’indice de facilité (ou de difficulté) à positionner un site en 1° page sur un mot clé donné.
Et c’est là qu’on comprend que selon les sites face auxquels on se bat, il peut être plus ou moins difficile d’arriver en 1° page. Mais c’est lié à la qualité et notamment à la qualité SEO de ces sites, pas au nombre de résultats que Google propose.
ATTENTION : 3° limite de Google Search Console
Je pense que c’est l’un de ses plus gros défauts, mais, à sa décharge, aucun autre site ne donne l’info.
Ce qui manque le plus, et ce qui manque donc aussi à chaque outil de SEO, c’est le reste.
Le reste, c’est la demande des internautes, l’analyse de la demande.
Dans une enquête récente que nous avons menée auprès de Directeurs Généraux, Directeur Marketing et Directeurs E-commerce, 83% disent que cela leur serait utile (59%) ou qu’ils rêvent (24%) de savoir quel volume de business ils laissent de côté tous les mois à cause de leur site.
Le calcul est assez simple.
On sait qu’un site fait 10 000 visiteurs par mois en grâce à 250 mots clés. Grâce à GSC (Google Search Console), on sait que ces 250 mots clés représentent un volume de 200 000 demandes par mois. Le site capte donc (10 000 / 200 000) : 5% de la demande sur laquelle est déjà référencé. C’est un premier levier de croissance très important.
Mais la mine d’or est ailleurs. Si on regarde le champ sémantique global du marché de cette entreprise, il y a en fait 1 000 mots clés différents qui sont utilisés par les internautes, pour un volume de 2 500 000 demandes par mois. En réalité, le site ne capte que 10 000 / 2 500 000 soit 0.4% de la demande en ligne pour ses produits ou services.
*Cet exemple (j’ai arrondi les chiffres) est issu d’un cas réel d’un prospect rencontré mi septembre.
Analyse de la demande des internautes
C’est l’analyse des requêtes que les internautes vont taper dans les moteurs de recherche pour chercher, comparer, s’informer, sélectionner, acheter.
C’est là qu’est la mine d’or et l’énorme levier de croissance que très peu d’entreprises vont utiliser.
Il n’est parfois pas nécessaire de faire des plans complexes, l’analyse de la demande peut à elle seule donner des pistes de croissance et assurer cette croissance.
Quand on sait précisément ce que veulent les internautes, les questions qu’ils se posent, ce qu’ils cherchent et comment, comment ils arrivent sur notre site mais aussi comment ils vont sur celui des concurrents.
Pourquoi l’analyse de la demande est un formidable levier de croissance
Quand on connait le détail des requêtes des internautes et le volume de demande pour chacune, on sait quel est le volume de demande mensuel, en ligne, pour nos produits ou services.
Si on rapproche ce chiffre du trafic du site, on sait quelle part du marché le site réussit à capter et quel est son potentiel de croissance.
Depuis une dizaine que nous faisons cette analyse pour nos clients, certains de nos prospects, nous avons analysé des dizaines de sites sur de très nombreux marchés BtoB et BtoC : produits de grande consommation, immobilier, loisirs, culture, automobile, banques, assurances, transport, IT, logiciels, BTP, téléphonie, énergie, ministères, institutions publiques, agroalimentaire, silver économie, formation… et, quand nous menons une mission de ce type pour un client, nous allons souvent auditer plusieurs sites de concurrents.
Parmi tous les sites de toutes ces sociétés, de la PME à la multinationale, je n’ai pas souvenir d’avoir analysé 1 seul site qui capte ne serait-ce que 10% de la demande en ligne pour ses produits ou services.
Or, on peut estimer capter, dans des délais raisonnables, environ 1/3 de cette demande, qui est présente mais sur laquelle le site n’est pas du tout positionné.
OK et on en fait quoi ?
Récemment, pour une PME qui se lance sur un nouveau marché, on a récolté en quelques semaines un peu plus d’1 million de requêtes différentes.
Cela fait quelques années qu’on n’utilise plus Excel. 1 million de lignes, Excel n’est pas fait pour et surtout Excel est très statique.
On est maintenant passés sur Power BI. Cela nous permet de présenter à nos prospects / clients, des rapports plus dynamiques, qu’on peut ajuster à la demande, en temps réel.
En commentaire d’un post LinkedIn, une consultante / formatrice en marketing digital m’a indiqué :
- Que tout cela ne servait à rien
- Qu’il suffisait de poser la question à ses clients
- Qu’avoir le détail d’1 million de requêtes on s’en fiche parce qu’on ne peut pas les traiter et qu’on n’a même pas le temps de les lire.
Ces requêtes, quelle qu’en soit la langue ou le pays d’origine (on l’a fait en chinois et en chaque langue nationale de tous les pays de l’Est européen), qu’on soit en BtoB ou en BtoC, on les récolte, on les nettoie, on les trie, on les regroupe.
On en arrive au final non pas à une liste de requêtes d’internautes mais à une segmentation de marché par rapport à la demande en ligne.
Au lieu d’une traditionnelle segmentation basée notamment sur des données socio démographiques de type CSP qui sont en général proposées ou mises en place, on propose une approche différente : analyser un marché digital et définir la stratégie par rapport aux demandes / besoins / attentes des internautes.
On passe du Pull : on balance des messages via des ads ou des posts sur les médias sociaux en espérant qu’ils seront vus par des personnes dans la cible à une stratégie où l’entreprise va écouter les demandes faites en ligne et choisir de se positionner sur les niches / segments de marché qu’elle estime être pertinents.
Chaque segment est quantifié (volume de demande) évalué selon son potentiel et son niveau de concurrence.
On peut donc savoir dès le départ quel sont le budget marketing et le temps nécessaires pour avoir des résultats. On ne lance pas une campagne pendant des mois pour « voir ce que ça donne » avant de revenir vers nos clients pour leur dire « ça ne marche pas, il y a trop de concurrence ».
Et pour quels résultats, parce que le trafic pour le trafic… ?
La démarche demande du temps. Mettre en place une telle approche, c’est quelques semaines de travail de data scientist pour avoir des résultats : analyse et recommandations.
Ensuite, il faut définir un plan d’action : textes du site à faire évoluer, textes à supprimer, textes à ajouter et, dans certains cas, quelques changements techniques : rapidité du site, temps de chargement des pages, maillage interne, netlinking… On a une équipe de 45 personnes pour le faire. L’an dernier, on a rédigé plus de 1 000 articles de plus de 2 000 mots.
Au temps d’analyse de départ, il faut donc ajouter de temps de développements techniques et / ou de rédaction (+ validation du client + mise en ligne).
Une fois que les contenus sont mis en ligne, les premiers résultats arrivent en général au bout de 6 mois. Parfois 3 mois.
- Le nombre de mots clés sur lesquels le site est référencé augmente fortement et le trafic suit la même courbe.
BtoC, vente directe, mots clés SEO (source semrush) :
Produits et service financiers
Formation
Et ce trafic est très intéressant, car il est hyper qualifié, il est lié aux attentes des internautes. Donc il y a également un impact significatif sur les taux de conversion.
La cerise sur le gâteau
Cet article est essentiellement traité sous un angle SEO puisque c’est le premier levier d’utilisation mais il y en a de nombreux d’autres.
Nos clients ont ainsi pu créer de nouveaux services, innover, modifier leurs offres, créer de nouveaux business models…
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