Il n’y a pas de nécessairement de lien avec le rachat par Microsoft, puisque LinkedIn est coutumier du fait : de nouvelles restrictions sont à venir. Parmi les précédentes :
- on n’a plus accès à la liste des mots clés sur lesquels nos profils ressortaient. Info pourtant précieuse.
- inMaps, mapping du réseau, n’existe plus.
- la fonctionnalité qui indiquait quels étaient les mots-clés les plus pertinents du résumé et proposait des suggestions : terminé.
- les statistiques par compétences : combien de profils ont une certaine compétence et quelle est la pyramide des âges : fini.
- utilisation sans limite du moteur de recherche : fini.
- possibilité de trier ses contacts directs par secteur, localisation… : terminé.
- cartographie des contacts par zone géographique : terminé.
Ce ne sont que quelques exemples, il y en a d’autres. Et cela continue puisque de nouvelles réductions, ou modifications (à la baisse) des services, arrivent.
LinkedIn Pulse : ce n’est pas encore totalement fini
Fût un temps, on pouvait accéder à Pulse via les “centres d’intérêt” : c’est fini. Il faut maintenant passer par un logo de la page d’accueil pour accéder à Pulse :
Ce n’est pas qu’un changement d’accès à Pulse, c’est aussi un changement dans la manière dont les articles sont mis en avant. La conséquence la plus probable est que la probabilité que des contacts ou des followers voient nos articles va (encore) se réduire. Il va devenir de plus en plus essentiel de promouvoir et partager nos articles si on veut qu’ils aient un minimum de visibilité.
On va passer de ça :
à ça :
Cette nouvelle interface a fait disparaître le menu de la colonne de gauche qui permettait d’aller directement aux articles des auteurs qu’on suit. Ce changement intervient après la mise à jour dite “Air Traffic Controller” (ATC) destinée à adresser aux utilisateurs des notifications plus pertinentes par rapport à leurs centres d’intérêts. Nos interactions sur LinkedIn sont analysées et vont décider quelles notifications on reçoit, à quelle fréquence et sur quel support. Cette mise à jour (fin 2015) avait déjà été une première limite au nombre de contacts qui sont alertés de nos nouveaux articles. D’ailleurs, LinkedIn n’indique plus : votre article a été envoyé à X personnes.
Il faut maintenant faire défiler sa page Pulse à travers des articles proposés pour trouver des liens vers des contenus à suivre. Mais là encore, impossible de choisir parmi ceux qu’on follow (sauf influenceurs).
Coup d’arrêt aux collectionneurs
J’en ai parlé dans quelques articles récents, certaines personnes ont pour principale stratégie d’accumuler des contacts et de brasser de l’air pour se rendre visible. C’est surprenant, mais cela peut donner des résultats, on l’a encore vu récemment. Certaines de ces personnes se sont auto dénomées LION ou LInkedIn Open Networker, mettant en avant sur leurs profils qu’ils acceptaient n’importe quelle invitation, sans aucun filtre.
LinkedIn avait fixé une limite à 32 000 contacts directs. Elle est redescendue à 30 000 et LinkedIn a supprimé automatiquement des contacts à ceux qui en avaient trop.
Aux LION qui se sont plaints, LinkedIn a expliqué ce ces énormes réseaux perturbaient le bon fonctionnement de la plateforme et que l’heure n’était pas à la suspension de cette limite ni à la relever.
Démantèlement du CRM ?
Cela fait 3 ans au moins que j’ai la “nouvelle plateforme” de LinkedIn et je vois encore toutes les semaines des profils qui ont encore l’ancienne interface.
Cette “nouvelle interface” propose des fonctionnalités de CRM sur les profils de ses contacts.
Ces fonctionnalités CRM permettent, encore aujourd’hui de taguer ses contacts (leur affecter un mot-clé), d’annoter ses contacts et de programmer des relances :
Cette rubrique n’apparaît plus toujours sur les profils, il faut parfois attendre. La fonction “reminder” est en train d’être supprimée. Il serait question que Microsoft incorpore ici son propre système.
Tous ces changements envoient un signal d’alerte : LinkedIn ne peut pas être la plateforme où on sauvegarde ses contacts. N’oubliez que sur les réseaux sociaux, vous n’êtes propriétaires de rien : vous n’êtes que locataires. Les règles peuvent changer, les business models évoluer et les systèmes être piratés.