Depuis que j’ai commencé à publier des articles sur le SEO (ou référencement naturel), certains ont pris l’habitude de systématiquement critiquer mes articles. Cela a démarré en 2012 avec un texte publié fin août 2012 sur l’ex blog Locita. L’article question n’est plus en ligne, mais le titre était : “le référencement est de plus en plus social, vers la fin du seo technique?”.
2 propositions dans ce titre : d’une part une affirmation : le SEO et les réseaux sociaux sont de plus en plus liés et d’autre part une question : le SEO va-t’il rester principalement technique (code, structure, architecture, liens entrants…) ou va-t-‘il évoluer et intégrer de nouveaux savoir-faire comme la connaissance des réseaux sociaux ?
J’avais simplement écrit que le SEO n’était plus un sujet uniquement technique et que, pour bien faire, il allait falloir prendre en compte les signes venant des réseaux sociaux. Je me suis fait “lynché”, insulté pendant toute la journée.
J’avais soumis mon article au responsable éditorial du site et il l’avait publié un jour où j’animais une formation. Ce qui fait, que je n’étais pas connecté et que j’ai tout pris d’un coup en fin de journée en rentrant au bureau. Entre temps, je responsable éditorial du site m’avait défendu. Il n’a jamais dit que j’avais raison ou tort, mais que mon argumentation était sérieuse, argumentée et qu’elle avait toute sa place sur son site.
Des points communs à toutes ces interactions : de la critique, des insultes (un florilège de toute la riche diversité proposée par la langue française), de l’anonymat (très courageux, donc) et… aucun contre argument, aucune prise de recul, aucune tentative d’élever le débat ou de proposer une réflexion ou une approche différente.
Certains y sont même allés de leurs articles : des pages assez longues pour expliquer que j’étais un “inculte”, que je disais des “âneries énormes dont on se demande comment mon échine put en supporter le poids”, que je disais “tout et n’importe quoi”, que j’étais “débile”, “médiocre”.
J’ai retrouvé un extrait de mon article dans la réponse que j’avais publiée en septembre 2012 : “pour être visible, une marque doit avoir une présence forte, y compris en dehors de son site. Les réseaux sociaux sont de plus en plus pris en compte par les moteurs. Il est donc nécessaire d’entrer dans une démarche de conversation pour créer voire améliorer sa e-réputation.”
D’ailleurs, concernant le sujet SEO et réseaux sociaux, on pouvait lire sur le blog Moz (pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une institution) le 9 juillet 2013, l’article 2013 Search Engine Ranking Factors où il est écrit : 1. Page Authority 2. Social signals especially Google +1 and Facebook shares… Cet article reprenait une étude portant sur “strongest association with ranking highly in Google”.
En fait, j’ai surtout l’impression d’avoir eu raison un peu trop tôt. D’ailleurs certains experts SEO assez reconnus m’avaient envoyé des mails me disant “je ne peux te soutenir publiquement mais tu as totalement raison”.
Depuis, la plupart des articles dans lesquels j’aborde le SEO sont toujours critiqués des mêmes personnes, qui estiment détenir LA vérité sur le sujet. Je ne remets pas en cause leurs compétences, mais je note qu’en dehors de critiques lapidaires, je ne lis pas beaucoup de contre arguments.
Ces critiques ne sont pas publiées pas sur LinkedIn, ni sur Facebook, mais parfois sur mon blog (en commentaire) et la plupart du temps sur Twitter.
Je déplore ce fonctionnement du web où les critiques fusent juste parce qu’on a un point de vue différent. J’essaie dans mes publications de ne pas me contenter d’énoncer des faits sans argumentation, sans me baser sur une étude, sur une autre publication ou sur des éléments concrets ou des cas clients.
La critique lapidaire et les insultes sont assez faciles et à la portée de tous, la contre-argumentation, c’est un peu plus difficile.
Les convictions que j’ai pu acquérir sur le numérique, le marketing digital, le SEO, le content marketing, le marketing automation, le social selling… viennent du fait que je ne me suis jamais limité à croire ce que j’ai lu ou entendu ou ce qu’on m’a dit sur ces sujets.
Quand je me suis lancé dans l’aventure numérique (en 2009), il y avait assez peu de formations sur ces sujets. Certaines thématiques n’existaient pas encore. Je n’ai suivi qu’une formation, financée par mon employeur dans le cadre du PSE, celle d’Olivier Duffez de Webrankinfo. Tout le reste : inbound, content, email marketing, big data… je l’ai appris tout seul. Je suis un autodidacte du marketing digital.
J’ai donc développé mon expertise et je me suis forgé des convictions, non seulement en lisant beaucoup et en suivant de nombreuses conférences, mais aussi en prenant du recul et en testant beaucoup de choses. Je ne me suis jamais limité à appliquer ce que j’avais lu sans y réfléchir et sans tester.
Je ne dis pas que j’ai raison. J’ai des convictions assez fortes et elles sont, en général, toutes argumentées. Je ne prétends pas que les services que je rends avec mon réseau de partenaires soit le meilleur, mais il est clairement différent. A priori, nous sommes assez peu nombreux en France à avoir développé des approches différentes de ce que font la majorité des consultants, experts, spécialistes ou agences.
Donc, si certains n’aiment pas mes prises de position, que ce soit sur le SEO ou sur un autre sujet du marketing digital, ils ne font en fait confirmer que ce que nous proposons avec mes partenaires (nous sommes une quarantaine de personnes) est bien différent de ce que font la majorité de nos confrères et comme c’est notre positionnement, c’est en fait plutôt rassurant.
Et vous ? vous avez déjà été pris à partie suite à vos prises de parole ? Pensez-vous qu’il faille se fondre dans la masse et dire comme tout le monde ou qu’il faille plutôt affirmer ses convictions quitte à déplaire voire à passer pour un mauvais ?